Oh ! ce bonheur
Oh ! ce bonheur Si rare et si frêle parfois Qu'il nous fait peur Nous avons beau taire nos voix Et nous faire comme une tente, Avec toute ta chevelure, Pour nous créer un abri sûr, Souvent l'angoisse en nos âmes fermente. Mais notre amour étant comme un ange à genoux Prie et supplie Que l'avenir donne à d'autres que nous Même tendresse et même vie, Pour que leur sort, de notre sort, ne soit jaloux. Et puis, aux jours mauvais, quand les grands soirs Illimitent, jusques au ciel, le désespoir, Nous demandons pardon à la nuit qui s'enflamme De la douceur de notre âme. Emile Verharen
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